Mariage & affinités

Associations de mariage, fi sabilillah, business, décryptage et perspectives d’avenir

Focus sur les différentes initiatives d’aide au mariage :

Une aide oui, mais fi sabilillah svp !

Elles sont de plus en plus nombreuses car elles répondent à un vrai besoin et pourtant, bon nombre de musulmans sont encore réticents à l’idée d’y faire appel pour trouver leur moitié.

Pour certains, elles sont vu comme un « business » car selon eux l’aide au mariage ne peut se faire que « fi sabilillah », il est donc important de détailler ce point.

Un mot détient à l’origine une 1ere traduction réelle, mais, avec le temps, en fonction des sociétés, de la culture, desfois des quartiers ou d’un évènement il peut prendre un tout autre sens et perdurer dans le temps.

Concernant le terme « fi sabilillah » nous constatons qu’il est souvent, et à tort,  depuis quelques années assimilé à l’adjectif « gratuit ».  Et pourtant ! il n’en est rien, il signifie plus ou moins « dans le chemin/sentier d’Allah, pour la cause d’Allah », l’objectif n’est pas d’approfondir l’origine ou la racine du mot mais plutôt de mettre en avant le fait qu’il ne s’agit pas de « gratuité ».

L’idée prédomine pourtant que si nous faisons une action en vu de Dieu, de son amour, de sa récompense ou autre, il nous est impossible de nous faire payer … hummm mais pourquoi donc ? Pourquoi ces deux intentions ne pourraient-elles pas cohabiter ? Nos compréhensions sont malheureusement souvent biaisées et nous ajoutons des obstacles au lieu de fluidifier le chemin, d’y voir des opportunités et de prendre en considération des faits rationnels.

 

Les associations se font de l’argent sur le célibat

Et j’entends au loin qu’on me parle de se faire de l’argent sur la tristesse des célibataires : si nous faisons réeellement le tour des initiatives existantes et que nous essayons un minimum de comprendre, nous verrons que le fait de demander un prix est rarement l’idée de départ mais plutôt la conséquence suite à la réalité du terrain.

Et j’irais même plus loin, imaginons que nous tombions sur une structure qui cherche uniquement à faire du profit mais qui est réellement « compétente » – déjà en termes de moyens car le résultat ne leur appartient pas- si elle nous donne ce que nous recherchons, en quoi ça serait notre probléme de connaitre le fond de son intention ?! Lorsque nous allons faire nos courses nous ne cherchons pas à savoir si l’intention du commerçant était de réellement nous nourrir, nous avons besoin d’un produit, il le vend, bref tout le monde est gagnant.

 

Je ne payerais pas pour me marier

Et nous arrivons au moment où notre amour propre en prend un coup et que la flèche de cupidon nous plante en plein cœur !   Payer pour trouver l’amour ! moi jamais.

Mais nous ne devrions pas le voir sous cet angle, nous utilisons simplement un moyen pour arriver à une finalité : se marier, qui lui-même est un moyen d’adorer notre créateur.

Ensuite nous mettons notre argent dans ce qui a de la valeur (enfin normalement car nous le mettons aussi dans pas mal de futilités) et le mariage n’est-il pas un acte noble et de valeur ? Faisons donc le choix de financer l’utile. Puis réveillons-nous un peu, nos modes de vies changent, il va de soi que nos modes de rencontres doivent également s’actualiser. Le tout est de rester dans le cadre divin tout simplement.

 

Le chemin du gratuit n’est pas le plus viable 

Il y a 2 volontés : ceux qui mettent en place le projet, en souhaitant répondre à une problématique et en rendant le concept le plus accessible possible à un plus grand nombre.

Puis il y a les adhérents, les clients ou ceux qui utilisent le service, peu importe l’appellation. Ils veulent plus de choix, plus de propositions, plus de rapidité dans les réponses aux mails, plus de rdv, plus d’évènements, plus de tout mais avec rien ou avec le moins possible.

Comment cela s’appelle t’il ? de l’utopie.

Faire plus,  faire plus vite, ça sous-entend disposer de plus de temps, et avoir plus de temps ça signifie en faire son activité principale, et comme les personnes derrière ces initiatives n’ont pas encore eu la chance d’être subventionnées par l’état pour avoir un loyer gratuit, des courses gratuites et zéro facture, et bien elles ont besoin elles aussi d’un salaire pour pouvoir se consacrer pleinement à ce projet et continuer à vivre.

Faire mieux demande des moyens. Il y a une chose que nous entendons souvent : « les associations  musulmanes ne sont pas organisées ». L’organisation c’est avant tout un état d’esprit, une façon de faire les choses, mais par la suite ça nécessite aussi réeellement des moyens financiers en plus des compétences humaines. Nous avons le devoir de tenter d’exceller ou au moins de mettre toutes les chances de notre côté pour faire au mieux dans tous les aspects de notre vie.

Cette règle s’applique également pour les initiatives de mariage, ne faisons pas les choses à moitié et comprenons qu’il est de notre devoir de valoriser cette activité, ces structures et de mettre en avant celles qui sont vraiment éthiques.

Souhaitez-vous réellement que les sites tels qu’incha’allah.com et consorts soient les premiers à traverser encore les pensées lorsque nous évoquons les rencontres entre musulmans ?

A nous de changer la donne.

En route vers de nouveaux métiers

Les associations et entreprises en tout genre se bâtissent (jusqu’au site exclusivement pour la valorisation de l’infidélité et de l’amour à plusieurs), trouvent des partisans et vivent de ses activités sans soucis. Pourquoi pour nous cela semblerait invraisemblable concernant des entreprises pour une action bénéfique ? Pourquoi bloquons-nous la ou le chemin pourrait s’éclairer ?

Nous nous refusons de mettre en lumiere des structures qui aident à l’union de 2 êtres dans le cadre divin et la préservation de la filiation, pourquoi ?

Pourquoi nous ne serions pas fiers de créer des emplois dans le bien qui répondent indéniablement à un besoin ?

C’est une voie professionnelle, sociale et spirituelle à ne pas négliger ou diminuer mais à encourager.

 

Un mot et sa réputation

Il y en a toujours qui ont la critique facile et qui prennent l’habitude de juger sans se renseigner un minimum. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore lorsque nous entendons « site de rencontres pour musulmans », nous crions  à l’égarement et à la fornication, aux tchats et ses dérives et aux activités loin de la morale. Nous devons employer d’autres mots pour avoir l’occasion de nous permettre de nous expliquer. Il y a bien des sites qui permettent aux croyants de se rencontrer pour se marier et tout ceci de façon cadrée, il n’y a pas de tchat, nous ne nous retrouverons pas isolés pour faire connaissance et nous serons bien dans une démarche de mariage. Lorsque nous ne savons pas, ne critiquons pas, renseignons-nous, écoutons, posons des questions, puis nous prendrons notre décision en connaissance de cause et pas de façon hâtive en dénigrant les concepts d’autrui.

 

Le regard des autres

Les réactions divergent lorsque l’on évoque l’aide aux célibataires : étonnement, méfiance, mais aussi moqueries, des rires nerveux interviennent et dans les commentaires sous les présentations de certaines structures nous pouvons lire des « mdr c’est pour toi avec un ami tagué ».

Les auteurs voient-ils dans cette action une part de ridicule ? Ridicule de tenter de se rapprocher de Dieu ?

D’autres encore ne veulent pas adhérer à des pages de mariage de peur que leurs familles ou leurs amis s’en aperçoivent tellement la chose semble être désespérée et risible.

Le regard des autres restera notre prison aussi longtemps que nous l’accepterons. Nous avons la clef mais nous ne semblons pas envisager de l’utiliser.

 

 Les personnes qui s’inscrivent sur un site sont désespérées

FAUX ! Elles souhaitent rencontrer des personnes qui leur correspondent spirituellement et religieusement et être cadrées dans leur démarche tout simplement.

Et soyons réaliste sans adhérer à des groupes précis qui proposeront des solutions éthiques comment trouver une personne compatible lorsqu’on a fait le tour des collègues, de la famille et des amis et qu’il n’y a personne ?

Les profils sont variés et ne sont en aucun cas le reflet du désespoir mais plutôt du manque d’opportunité.

Nous étions entourés d’interdiction, il y a désormais différentes portes de sorties.

 

 

La validation des prédicateurs avant toute action

Il y a quelques années des prédicateurs/conférenciers ont valorisé le bien de ces structures de mise en relation, c’est donc probablement à ce moment-là que certaines mentalités ont commencé a changer.

Ce qui était hors de question hier est devenu envisageable pour une partie de la communauté le lendemain. Pourquoi avons-nous toujours tant besoin de cette accréditation et cette validation ?

La réflexion était pourtant faisable librement par chacun…

 

 

Conclusion

Nous l’aurons compris, le concept se décline de différentes façons et sous diverses formes juridiques ou non : agence matrimoniale, site internet, association, réseaux, initiatives… avec un mode de paiement ou pas, chacun avec sa philosophie et sa façon d’agir, le point commun reste bien que toutes ses structures ont pour finalité de vous aider à vous mariez.

Que voulons-nous réellement de plus ?

 

Ecrit par Luna

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